Promeneur solitaire, j’aime les soirs d’été, Dans la douceur de l’air sous un ciel étoilé, Ecouter la chanson des grillons noctambules Et sentir un frisson quand la chouette hulule.
Le bruissement soyeux des feuilles agitées Par le vent capricieux chargé de volupté Imite le motif, la simple mélopée D’un doux air plaintif au rythme syncopé.
Sous les reflets cendrés de la lune naissante, Le chemin empierré aux allures hésitantes Reluit de l’éclat mat d’une lumière morte Et s’évanouit sans hâte dans la nuit qui l’emporte.
Et puis, quand ont tourné les astres solitaires, Je rentre apaisé et d’un pas débonnaire, Plus riche d’un beau vers qui m’aura effleuré, Promeneur solitaire, j’aime les soirs d’été.