Adieu mon fils qui jamais ne naîtra Adieu ma fille qui point ne paraîtra Je suis venu poser sur vos tombeaux Les fleurs amères d’un amour en lambeaux.
Je vous aurais aimés sans retenue Contre mon cœur je vous aurais tenus Dans mes bras forts si pleins de maladresse Je vous aurais noyés de ma tendresse
Quand de l’école rentrant pleins de tristesse Première peine de cœur, l’affreux baiser D’un amoureux sur d’autres joues osé J’aurais fait tout pour chasser la détresse
Mais votre mère si belle n’est pas venue Je l’ai rêvée, ne l’ai jamais connue Elle n’était que douceur, d’un rire léger Tous nos chagrins elle aurait soulagé
Adieu enfants, Adieu mes jamais nés Quittons-nous pour toujours, toi mon aîné Et toi ma pitchounette, je vous enlace Vous me manquez si fort, je vous embrasse.