Est-ce la main d’un géant qui fracassa la roche ? Un titan coléreux, découvrant la merveille, Désireux comme toujours que le monde restât moche Voulut à tout jamais l’éloigner du soleil…
Il ne fit juste qu’ouvrir, sur la belle, effrayée, Une faille acérée, aux flancs vertigineux Que recouvre aujourd’hui, comme pour l’habiller, Un joli voile vert, tel un tissu précieux.
Cette brèche profonde, repaire de Satan, N’est en fait qu’une gueule, ouverte sur l’océan. Elle accueille, vigilante, la houle hargneuse et fière.
Elle abrite, au plus bas, l’anatife succulent Que le pêcheur à pied, décroche prudemment. Et pourtant cette entaille, se nomme : Trou de l’enfer…