Te parler de l'automne des feuillages dorés Des noisettes craquant sous nos dents acérées Le faire doucement d'un frôlement d'archet
Te parler de la nuit de ses étoiles d'or Te parler de la nuit quand le berger s'endort Que le rêve ouvre aux hommes les portes de l'oubli D'un toucher délicat sur ce vieux piano droit
Te décrire la mer avec sa magie bleue Ses bateaux s'éloignant sur des vagues complices
Te parler sans jamais qu'un seul mot ne soit dit Te parler du silence de la mélancolie Te parler de la mort et te faire oublier Que la peur est la soeur de notre destinée
Te raconter la vie de ces peuples perdus Qui n'ont pour toute histoire que leur désir de paix
Te parler de nos rêves de nos vacillements Des étreintes des rires des sourires entendus Te le dire d'un soupir de trois ou quatre notes D'un petit air de flûte que tu écouterais
Parler avec douceur parler avec tendresse Sans le besoin des mots et te dire que je t'aime