La solitude est la pire maîtresse d’une vie. Sa faim démesurée, tant elle vous suce la moelle, Vous laisse pantelant dans la misère sexuelle. Puis rassasiée, elle vous abandonne à l’envie.
Le soir, elle se tapit dans l’ombre, soit en sur ! Tu sais rarement de quoi elle est capable. Elle surgit quand tu dînes, s’invite à ta table Mais elle ne dit pas un mot et tu parles au mur.
La journée, Solitude est pleine de délicatesses. Elle part certain que tu ne la verras pas revenir, Dès que tu rentres à la maison, elle montre ses fesses, De grosses fesses que tu ne parviens jamais à saisir !
C’est un monstre étonnant qui prend toutes les formes, Soit la taille d’une souris, soit celle d’un éléphant, Elle a toujours de grands bras et ses doigts énormes Serrent si fort la gorge que tu pleures comme un enfant !
Croyez-vous que l’Ancien dans sa bienveillance, Envoie une mauvaise fée chez certain d’entre nous Pour leur jeter un sort en toute malveillance ? : « De sa grande sœur, la Mort, tu auras un avant-goût ! »