J’avais cru déceler dans tes yeux une caresse, Comme un léger sourire que seul je pouvais voir, Un peu de ces silences et l’ombre d’un regard, Des élans, des non-dits, des volutes d’espoir.
J’avais cru déceler dans tes mots un peu d’ivresse, Comme une joie si grande qu’on ne peut la cacher, Un moment d’abandon pauvrement déguisé, Des soupirs et des mots effeuillant mes pensées.
J’avais cru déceler dans tes gestes une promesse, Comme une main posée sur ma main frémissante, Une douce tendresse patiente et lancinante Et ta bouche, et tes yeux apaisant mon attente.
Mais il y a tant de portes qui se sont refermées, Il y a tant de murs qui se sont écroulés Que je reste perdu ne sachant où aller Et les heures qui se perdent me semblent des journées.
"Epilogue (42 poèmes en vers et en prose)" - Août 2003