Le rêve du fou
Il est une façon de voir le jour. Oui, la
Chose qui compte est de bien déceler, croit-on,
Le vrai sentier, la lumière qui sensible-
Ment, infinie, nous fait imaginer des formes.
Il y a peut-être un chemin. Ah ! être un homme,
Etre un messager vers ce que l’on croit. Sensibles
Jeux. Dans cette quête, nous sommes captifs. Peut-on
L’être ? Vois-tu, on rêve mais nos corps sont là.
Je crois bien ces impressions que je perçois ma-
Lines. que tu ressente tout ce qui m’entoure
M’est cher et me ravirait. Tout est vide ou com-
Plet. N’est-ce pas ? Ainsi, c’est l’histoire du verre !
Il est des rendez-vous qu’on manque, et bien des ren-
Contres que l’on ne partage aucunement ou qu’on
S’explique peu. On ne voit pas les alentours
Pourtant, on sait. Ce sont des certitudes de marbre.
Bien sûr, je recherche des traces, je mets bien au
Doute ce que je discerne si faiblement,
Tu penses ! et remets parfois cela à l’ouvrage
Sans… sans bien dire ! Tout est alors si mélangé.
Peut-être ai-je bien tort. J’ai observé, puis j’ai
Compris ce que je voulais : ombre, feu, nuage.
Tu caches sous ce manteau de fumée un serment,
Joli sourire, la promesse du ciel au terreau.
Et si la chance me confie un de ces mystères,
Me donne raison, je me coucherai au ga-
Zon, ma flamme s’élèvera vers toi, mon ciel,
S’élèvera… Je fermerai les yeux, paisible…
J’ai bien des doutes encore et c’est parfois pénible
Et je ne sais où, quand, comment, pourquoi mon ciel,
Plus quoi penser, quoi que ? j’en deviendrais gaga !
C’est bien affreux ! de quoi me mettre terre à terre.
"Les parenthèses" - 2005
