Il n’était pas bien facile de se comprendre, De s’entendre, se parler, de s’apprendre. La mémoire coupée en deux ne laissait que partie de mots, Des mots contre des larmes, des souffles contre des maux. Il n’était pas bien facile de se comprendre.
Il n’était pas bien facile d’ouvrir les mains, Ouvrir les yeux, ouvrir le cœur, commencer un chemin Parmi tout ce désordre et ces ruines Et ces larmes qui encombraient votre vie. C’était marcher trois pas, rompre de cinq. C’était vouloir changer le vide. Or, le vide n’est que du vide et les larmes ont coulé. Les heures désertées n’ont laissé que des regrets, Des regrets et des plaies.
"Epilogue (42 poèmes en vers et en prose)" - Août 2003