Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Un seul être vous manque et tout est déserté. Dans l’impasse déserte, ce sont des cris d’oiseaux Qui couvrent les espaces et le bruit de nos maux.
Un seul être vous manque et Tout se change en Rien Et le poids des secondes devient même incertain. Nos regards sur les choses se font un peu moroses Et des torrents de larmes assombrissent les roses.
Un seul être vous manque et le ciel est cruel. La peine de l’absence, soudain, est éternelle. Et nos regards se croisent par le jeu des miroirs Et l’on erre sans comprendre sur le quai d’une gare.
Un seul être vous manque et c’est le bout du monde. Ce sont les jours de pluie au soleil qui s’effondre.
"Epilogue (42 poèmes en vers et en prose)" - Août 2003