Un vieux livre attendait que je vinsse le lire. Je l’ouvris doucement comme on ouvre un tombeau. Ce que j’en lus alors fit résonner ma lyre et rendit mon regard aventureux et beau.
Qu’il fût l’œuvre d’un homme ou d’une autre énergie, ce livre salutaire avait tout d’un recueil et nourrissait ma voix d’une longue élégie dont la langue était pure et le cours, sans écueil.
Chaque page en tournant luisait comme un lampyre et tirait du coma d’autres alexandrins. Je n’eusse pas troqué ce chant contre un empire et le silence autour valait tous les écrins.