Je t’ai dis embrasse-moi, Et tu m’as embrassé, Je t’ai dis caresse-moi, Et tu m’as caressé. Dans mes draps tu t’es glissée, Timidement, contre moi collé, Douce, chaudes et câlines, Sous ma main ton ventre s’anime. Nous ne nous connaissions pas, Et nous ne nous aimions pas, Mais au matin tu es restée, Et c’est l’odeur du café, Qui me fit ouvrir les paupières, Dans les cliquetis de cuillères. A pas lents, tranquille tu arrives, Deux tasses chaudes à la main. Je fins le sommeil, l’air docile, T’observes au travers de mes cils. Tu avances vers moi doucement, Ton regard caresse mon visage, Tu approches tes lèvres lentement, Pose à ma joue un baiser sage. Je n’ouvre toujours pas les yeux, Devine ton regard amoureux. Tu t’amuses de mon silence, Attends avec impatience, Que mes bras te fassent un collier, Que tes lèvres soient réchauffées, D’un fougueux et torrides baisers, Passion et désir ravivés. Bien sur le café refroidira, Mais sans regret on l’oubliera.