A pattes de fourmis insouciantes Fourmillantes de soucis, pressées ou ravissantes, Persévérant stressé dans mon être vagabondant Au présent ici du « je » de mon absence : J’écris…
J’écris ma vie à chat-perché Blotti de près dans mon abri, quoique fort mal assis J’évite ainsi d’être là-bas Corps fragile en menace de faux-pas… de faux-pas.
J’écris à ma douce mie, que tous mes mots à l’envi Épousent ses contours syllabiques, ses atours euristiques Tous les détours ou autres crises mystiques Qui parsèment inévitables nos vies… nos vies.
J’écris en pèlerin de long chemin Frère Jacques, sonnez-moi la main Ami de sac, frère de plume Ami Pierrot prêtant au clair de lune Sa bougie sommaire de faible clarté… de faible clarté.
J’écris en dextre avancement Apaisant mon âme d’adoubement Maladroitement j’écris au pas d’envie Emplissant de grâce tout mon cœur ébaubi… ébaubi.
J’écris en chuchotement sommital, ce n’est pas banal Manuscrit vicinal vu du firmament conjugal Ô pensées d’étoiles, scintillant ravissement Pour ma mie doucement, j’écris à pieds lents Mais j’écris, j’écris…