Votre bannière flotte sur le Domaine. Les vignobles et les tours, attendent, languissant, leur Reine, la nuit veillant, vivant le jour. Veillant depuis le jour, le garde attend sa Souveraine, Ne cessant, sans perdre un tour, sa veille, espérante et sereine.
Le matin vient, et voici que se lève le jour nouveau, Nuit qui s'achève. L'astre diurne luit sur les vignes au cordeau : Ce jour nouveau, cette lumière qui se lève, Resplendissant cadeau, d'une vie bien trop brève.
L'aube fuit et voilà que s'éloigne, me laissant cette souffrance qui m'étreint, L'espoir qu'un jour, ô douleur qui me poigne, nous puissions un jour vivre sereins.
Ces deux jeunes gens, offrant aux nymphes leur obole, L'un sérieux, l'autre non plus sans déraison, Ont-ils conscience du temps qui passe?
Est-ce une promesse, un serment sans parole Une voix silencieuse ou un verset sans répons? Nul ne peut répondre, hélas.