Souriras-tu d'un air un peu triste en sentant Sous les lunettes sous les abribus souvent Ces gens dont la sève se répand doucement Ils portaient des chapeaux il y a cinquante ans
Te sens-tu tels ces gens indubitablement Comme égarée ici sans boussole et sans plan Entends-tu le grondement du liseron blanc Au creux des caniveaux et dans les prés normands
Préfères-tu le gris des oiseaux migrateurs A celui bleui des panneaux indicateurs Qui font soupirer tous ceux qui savent les lire
Resteras-tu ici sur le bord du chemin Pour voir à l'horizon leurs images pâlir Laisseras-tu les lions se nourrir dans ta main