Les mots je les connais je les ai déjà lus Sur les lèvres des filles des panneaux d’affichage Leurs corps de poupées plats font de beaux paysages Mais mes yeux fatigués ne s’y arrêtent plus
Et toi qu’est-ce qui t’a pris de me dire salut De glisser dans ma tête de vieil enfant sage Les idées insensées de ces voix de passage Dont le ton sec et droit m’a tout de suite plu
Toi lorsque tu remues des molécules d’air C’est à chaque fois comme un tremblement de terre Que personne à part moi ne semble ressentir
Des instants de ce genre on n’en vit pas beaucoup Au lieu de rester là dans ma chambre à écrire Je devrais t’inviter à sortir boire un coup