Comme elle dort encor, je pars dans mes pensées, De son corps nu s’exhale une odeur de sommeil, Entre les volets clos, un long rai de soleil Repousse la douceur de nos heures passées.
Une tulle légère en longs fils de brouillard Habille le jardin d’un fin velet blanchâtre, Des bûches qui brûlaient sur les chenets de l’âtre, Ne reste qu’une flamme au fond de mon regard,
Et lorsque je dépose un baiser sur son sein Au moment de l’éveil, je sens qu’elle frissonne, Elle ouvre enfin les yeux, chaque fois je m’étonne De l’aimer aussi fort que le premier matin.