Dès qu’au jardin s’allume un rayon de soleil, Des taches de couleur, en tous sens, batifolent L’une a le bleu des nuits, l’autre de sang vermeil, On dirait, à les voir, des pétales qui volent.
Pourtant hier encor, gracieux papillons, A nos yeux, vous étiez de méchantes chenilles, Et voilà qu’aujourd’hui, nous nous émerveillons Car vous avez quitté vos vilaines guenilles,
Et chacun vous admire ! Oui, mais votre beauté, Comme toute beauté ne sera qu’éphémère Car vous redeviendrez à la fin de l’été, Comme le veut la vie, une larve ordinaire.