Qu’il est doux de revenir Au pays de son enfance, Qu’il est doux le souvenir Des endroits de sa naissance, Même si tout a changé, je sens mon cœur en transe, Un drôle de phénomène, qui sait une délivrance ;
J’ai retrouvé dans le grenier, Un cahier vieilli par le temps, C’était mon cahier d’écolier, Mais où sont mes amours d’antan ?
J’ai revu le grand champ de blé, Où venait chanter l’alouette, C’est là qu’un jour il m’a semblé, Que je t’avais compté fleurette ;
J’eusse préféré te retrouver, Toi ma petite blondinette, Mon rêve reste inachevé, Tu pris la poudre d’escampette ;
Dans la vie il faut rebondir, Mais comment retrouver ta trace J’ai tellement de choses à dire, Tout pourrait reprendre sa place ;
C’est à l’automne de la vie, Qu’on fait le parcours de l’enfance, Comme un grand accès de folie, Mon cœur est toujours en errance ;
Je ne vois plus le champ de blé, C’est le miroir aux alouettes, J’avais simplement oublié, Le joli temps des amourettes ;
Il n’est plus doux de revenir Au pays de son enfance, Il n’est plus doux le souvenir Des endroits de sa naissance, Même si tout a changé, je sens mon cœur en transe, Un drôle de phénomène, en cette circonstance.