Ce soir, je pense à toi, tout comme chaque soir, Comme chaque matin, à chaque aube nouvelle, Toi, le pampre radieux de ma fleur éternelle, O toi, mon lent parfum montant des encensoirs.
La nuit est douce et calme ainsi qu’un reposoir ; Les papillons de nuit ont des bruissements d’ailes Tout contre l’abat-jour et parmi ses dentelles ; La lune, dans le ciel, est un grand ostensoir.
Dors, mon amour tranquille et que ta nuit soit tendre, Moi, je te veillerai et je m’en vais attendre Les rayons de l’aurore où tes veux s’ouvriront ;
Et je dirai au jour : surtout, prend bien soin d’elle, Car elle est si fragile et pure et douce et belle Et je n’ai, pour l’aimer, qu’un baiser pour son front !