Combien ai-je rêvé de ces îles lointaines Ecrasées de soleil sur un océan bleu, Où vivre nu et libre, à dormir sous les cieux, Loin de nos ciels troublés aux veilles incertaines !
Tahiti, Réunion, O vous îles sereines Douceur des clairs matins dont je suis envieux, Donnez-moi un abri où allumer mon feu, Où cacher mes soucis et oublier mes peines !
Déjà les alizés me bercent d’un air doux Et voilà que je pars, dans un rêve un peu fou Lorsque naît, sur ma lèvre, un parfum de vanille.
Le soleil m’inonde d’une douce chaleur Alors, je sens monter de sublimes odeurs, Et, glissant sur ma peau, les caresses des filles !