Ma Muse m'a quitté ce jour de grand matin Et moi je reste là sans pensers et sans voix Inquiet de ce départ mon être s'est éteint Mes chants ne seront plus que vils propos grivois
Sans elle je me meurs n'étant point du gratin Mon esprit se languit lors ma fin j'entrevoie Si ne pourvoient mes mots je serais un pantin Car ne pourraient charmer et créer d'autres voies
Hors de chez moi nul n'inspire mes poèmes Sans peines et sans répit quelqu'en fussent les thèmes Sa présence est pour moi utile et fort précieuse
Ma Muse inspirait souvent le fantaisiste Sans l'esprit d'Erato la Muse malicieuse Mon style n'aurait point le talent d'un artiste