Nos cuisines sont utiles autant que les théâtres Car de ces lieux mythiques un univers de dames Nous vient au quotidien la nourriture des corps Qui donne forces aux âmes et la vie à l’esprit Depuis l’égalité sexiste au pied de l’âtre Je gère casseroles et couteaux à longues lames Viandes poissons sauces et autres victuailles Sans cesse je les travaille les taille et les retaille A ces rustiques joies depuis lors j’ai pris goût Et me gave du plaisir de flatter le bon goût De ces hôtes imprévus qui se pressent, épris Par mes dons culinaires ignorés jusqu’alors Je ne suis ni Vatel ni Bocuse ces maîtres Mais un « quistre » inconnu désireux de paraître