Par la pensée je vais au hasard des saisons Revoir ces lieux secrets aires de ma jeunesse Que des maux infinis en ce temps de vieillesse Censurent et ces carences modèlent ma raison
J'aimais me promener où les biches abondent En ces forêts d'Ardennes du pays de mon père Où croît le muguet tendre à l'abri des ondes Là,je rêvassais caché en mon humble repaire
J'aimais hanter les rues de villes Mornes et tristes Aller parfois goûter l'ambiance citadine Me couler aux soleils de terrasses à touristes
Bercé par des rengaines diffusées en sourdine Je me sentais alors un être omniprésent L'heure est passée hélas je vis seul le présent