Chaque soir lorsque l'hiver couvre Le sol d'une neige poudreuse Et que le froid glace les douves Du vieux château et les arbres alentour
On voit surgir en ces soirées hivernales Flottant dans la brume du donjon Et s'avancer telle une ballerine En une danse lascive Une forme blanchâtre Auréolée d'une pâle lueur Gagner ainsi le séjour Où jadis elle vécut
Condamné pour des crimes odieux Cet être abject vient ici Au printemps et l'hiver surtout Pour expier ses fautes Et subir en cette pénombre Force tourments et remords
Dès l'aurore perpétuellement Ce revenant rallie en cachette Son antre les oubliettes