Il est bien révolu le temps Où les quatre saisons Marquaient leur différence Car la terre hors raison S’échauffe et agresse Immuablement printemps Eté,hiver,automne Rendant le monde monotone
Mais que sont devenus Nos hivers d’autrefois
Finies les batailles rangées Aux boulets de neige Les glissades en traîneaux Les bonhommes de neige Tous ces jeux hivernaux Où les gamins rougeauds Frisent l’exubérance
Mais que sont devenus Nos hivers d’autrefois
En ces temps de froidure Où les forêts givrées Désertées des oiseaux Et où le gel perdure Ont un air désœuvré Seuls chevaux et attelages Déblaient les blancs villages Et leurs routes enneigées De leurs congères épaisses
Mais que sont devenus Nos hivers d’autrefois Ils font maintenant la mémoire des vieux Qui les vivent encore en des rêves radieux