N’oublie point Poète qu’un jour nous serons poudre Tant va le sablier et plus l’instant est proche Encore nous faudra t’il n’avoir nulle anicroche Condamnant nos corps à plus tôt se dissoudre
Que vous soyez monarque,manant ou miséreux Qu’ayez immense gloire,qu’ayez force disgrâce Lors sonnera votre heure vous n’aurez point de grâce Chance si votre esprit gagne les séjours heureux
Ainsi l’homme fortuné s’en va nu sous la dalle Et celle dont la beauté en son temps fit scandale Sont bien vite oubliés si ce n’est par les vers
Seul le hasard fera vaine et ultime rançon Que devienne rengaine l’une ou l’autre chansons Qu’un quidam fredonnera.Mais qui lira nos vers!