Pour l’enfant que j’étais,la guerre était un jeu Jusqu’au jour où grand-mère eut raconté la sienne Entre l’armée française et les hordes prussiennes Un vingt-deux août quatorze où Maissin fut l’enjeu
De ce jour glorieux,son baptême du feu Elle me dit l’horreur de sa vie quotidienne Ou sa crainte à jamais de la gent milicienne Le martyr de civils,les chaumières en feu
Il me reste depuis les dépouilles teutonnes Du Tréhou,le calvaire et les tombes bretonnes Réunies au Spyhou,l’ossuaire des morts
Les propos de grand-mère et sa peur ancestrale Car ce jour ne fut point une ?uvre théâtrale Pour l’homme que je suis,un rien les remémore
Sonnet En mémoire des bretons morts le 22.VIII.1914 à Maissin.be.lux Les Maissineries.XII.20