Malheureux est le mort en sa tombe,esseulé Mouillé,transi,gelé,au hasard des saisons Les cohortes de vers sont prêtes à l’avaler A troubler son repos,jusqu’en perdre raison
Bienheureux est celui au corps incinéré Plutôt qu’en un cercueil rester incarcéré Est parti en fumée pour son dernier voyage Comme l’on vit Icare,chevauchant les nuages
Au gré des vents d’Eole,dans les deux hémisphères Il visite enchanté îles,mers,campagnes,déserts Laissant de par le monde en guise de sarcophage Des restes enfumés,traces de son passage
Ainsi qu’Ahasvérus,errant autour du monde Imperturbablement ferez ensemble cette ronde Jusqu’à l’heure tant attendue par les milliers De pauvres morts;le jour du jugement dernier