Lorsque noire est la nuit Que la planète dort Mystérieuse secrète Où le silence est d'or Sans bruit Auguste Mon boulanger s'éveille Et gagne son fournil
Il est seul en cette heure Avec son ouaille Une bonne pâte Qu'il pelote et tripote Sans cesse avec zèle et ardeur
Mais c'est un grand rêveur Mon boulanger Trop tôt levé trop tôt couché Ereinté volontiers distrait Il s'en prend aux cougnoux Puis suivent les pets de nonne Enfin satisfait il est hélas Tel à un pain perdu Oublieux très souvent Des gosettes De sa tendre moitié