Avecque joie toujours J'aime hanter ces hauts lieux charmants et renommés Où mes pas me conduisent à d'amples découvertes Car ce sont des palais dignes de délasser des rois Je visite et j'admire ces merveilles et j'écoute En poète muet j'écoute silencieux toutes ces choses inertes Qui me parlent plaisamment de l'antique temps Où elles vivaient religieusement en reines Et j'entends dans l'ombre muser l'esprit de nos ancêtres Errer nos chères muses tandis que dorment et me plaisent Ces sculptures sans vie narrant leur beauté et leur peine Dont les yeux pétrifiés sans éclat fixent un monde irréel Les mortels visiteurs de ces lieux où les rois Et les puissants montrent encore leur gloire d'antan Sur les peintures dénudés ou drapés de leurs atours bien réels Exposés à nos vues immortels en des scènes champêtres Ils sont là figés en des poses éternelles et s'arcboutent Ces peuplades de spectres créatures d'artistes sublimés Dont les lèvres aux sourires indéfinis se taisent Hélas pour toujours