Enfin voici renaître le printemps Où croissent et fructifient en cette saison Moult graines fruits et autres semailles Pour mon bonheur lors bourrer tripes Et boyaux à profusion hors de raison Et me donner grand choix pour la ripaille
Lorsque le temps mauvais du vieil hiver Où il neige il vente il gèle à pierre fendre Quand la froidure dure et perdure Tous ces maux glaciaux donnent gelures Sans qu'à mon corps n'apportent maille Je quitte hormis remords mes lits de paille Pour brinquebaler dans la nature Et quêter euro et quignon de pain Et visiter pays divers en villégiature
Adieu barbe et crinière Quel plaisir d'aller à pieds par les forêts Quémander vin et nourriture M'empiffrer tout l'été des biens De nantis enfin ainsi bouffer à satiété Hélas moins de cures et plus de couvent A espérer même les fermiers font grise mine Dès qu'ils me voient ils se débinent Dès lors dure est la vie en ces moments Car plus de foin à la travure souvent