Aux confins sidéraux de l’inexistence Parcourent dans les arènes du néant Des astres à l’obstination taurine L’orbite vaine de leur elliptique errance;
Masses énormes qu’excite Une grêle de banderilles cosmiques, Ils chargent de leur sphère, aveuglément, La cape d’éther des passes du temps.
Des gradins déserts des tribunes du ciel Surgissent de leur exil gravitationnel Des comètes à la solitude immémoriale Comme les ovations périodiques et parcimonieuses De quelques lointaine et froide nébuleuse.
Et chaque matin de ses glaives éclatants, Interrompt pour un instant L’aube en habit de lumière Le cours sans fin Des manades de l’Univers.