Je vais souvent m’enfermer Dans de petits mots croisés, Et visiter chaque mot, Leur passer un coup de plumeau, M’enquérir de leur santé, Une potion, leur recommander. J’écoute toutes leurs histoires, Même avec leurs racontars. Quand je parcoure leurs labyrinthes, J’entends toutes sortes de plaintes. Si j’ai besoin d’un peu d’air, Je fonce sur une case blanche. Péniblement je récupère Leurs confessions, le dimanche. Je reviens les voir et leur porte amitié, Et nouvelles défraîchies du dehors. Les mots sont de pauvres prisonniers. Je suis pour eux celui qui s’en sort