(TGV Lille Bruxelles 18 heures 22, le 28 juin 2005)
Je quête l’or du temps. Qui en fera autant ? Dans quels livres trouve-t-on, La recette du filon ? Dois-je faire confiance Aux abeilles de l’errance, Ou songer, éperdu, Au soleil que j’ai vu Cacher sa prunelle d’or, Fuyant un mirador, Pour ne pas voir en vrai La geôle où se terraient Plusieurs adorateurs De trois sous sans couleur.
Je quête l’or du temps, La nuit chez les gitans, Qui chantent entre leurs dents, Pour d’éternels absents.
Dois-je peindre un tableau, Comme Van Gogh à Théo, Y mettre une abeille, A la place d’une oreille ? Ou consigner mon rêve, Loin, là-bas sur la grève, Face à l’astre couchant Qu’admirent les amants ?