Au milieu de l’Ardenne, une clairière. Au centre des ocres de celle-ci, un noble hêtre, Invitation parfaite à la prière solitaire. Pour se débarrasser d’un mal-être. L’homme des villes oublie parfois Comme il est simple de trouver foi en soi. Cet arbre n’a besoin d’aucune agitation. Sa ramure est une telle protection. L’instant, ici, est si pure rareté Que je songe, un instant, à ne plus rentrer. Couver du regard, s’abîmer dans le feuillage, S’allonger sous la ramure, y prendre lentement de l’âge, C’est le rêve à vivre éveillé, Que je souhaite à mon aimée.