Dans une sapinière sombre tu foules La terre noire d’un chemin trempé. Au bord de la Semoy tu suspends ton pas, Lorsqu’une flaque d’or t’interpelle. Il fait quatre heures au pied d’un hêtre. Soixante feuilles y flottent, jouets fragiles. Le miroir brisé de l’eau envoie de vifs éclats. Tu songes, un instant, à signer ce tableau fugace, Qu’aucun peintre ne couchera jamais. A regret, tu abandonnes cette idée-là. Sur ce chemin tes pieds sont devenus racines. Un quidam qui passerait, chuchoterait à l’oreille du hêtre «Une flaque d’eau a eu, enfin !, raison de la raison d’un ho
* « L’Epine » , après Bouillon, dans les Ardennes( la Semoy