Le 19 juillet la lune est boule de glace à la mangue, Panache de fumée sans feu sur la cheminée du puits Théâtre pour ombres chinoises émigrées, Où s’agitent les marionnettes du vent des peupliers. La lune ne manifeste ni patience, ni écoute, Et ne s’arrête pas pour un « auto-stoppeur » nocturne. La Belle change constamment de maquillage, Fascinante femme muette sans conversation. Indifférente à tout babil mâle. Autre Joconde au niais sourire d’argent, Elle n’a rendez-vous avec personne. La lune raccompagne une chauve-souris vers mon crâne, Et fait fuir sur le gravier huit petites pattes d’araignée Elle n’est pas ici le point du fameux « I ». La lune vient de mourir, la lune va ressusciter.