Pour vivre, il me faut mon nuage. Il est un peu comme le roi mage, Porteur du présent et de l’avenir. Mon petit nimbus à moi est à venir. Je l’attends la moitié de l’année, Avec mon sac, pour m’y embarquer. Mon p’tit bonheur n’est pas dans le pré, Mais loin des hommes, pour être plus près De ce qui se trame sur la terre. Mon nuage se nomme Prosper. Nous paresserons, ensemble, six mois, Oubliant de compter rires et joies. Prosper, oui ! Car y a pas d’boum, Prosper, Sans, ou avec Trenet, que j’ vénère. Six grands mois sans reproduction, Jouant sur l’invisible partition De petits airs aux mille couleurs. Six mois après, je prends l’ascenseur. Dans mon sac de gaze plein de duvet, Pour me tenir chaud jusqu’ en juillet