Au coin d’une pommeraie, Non loin du bord de la baie, En suivant le sentier côtier, On découvre un écriteau. Il affiche sur un pommier : « Ici se trouve l’ultime Réserve d’Armoricains. Arrêté du Préfet Deux juin deux mille un. » Les lettres voient rouge. Et aussi la vieille, retournant La terre noire de la réserve, Qui prend le temps d’expliquer, Une fois bien priée. Sa chienne aveugle claudique Avec un grognement, Comme un encouragement, La vieille espère inlassablement L’argent de ce chemin Qui débite en deux son lopin, Excite ses ovins. Tout ça pour faire passer La loi et son train-train ! Le littoral ? Elle râle !