Au creux de la coque ballotée par la mer Ton corps transparent comme une algue de lumière Ondule doucement contre des veines salées
Tu danses avec les flots s'insinuant en ta peau Mon désir planant incrédule tout entier Sur la rose sacrée et rouge de ton corps
L'ébène du bois reflétant mouvant Le rire syncopé de la douceur de tes hanches Mon désir tanguant trop ému tout entier
Tu danses avec le bois, avec l'eau Au creux de cette coque doucement Ondule transparent sous le vent
Mon désir fou, sanglant tout entier
Les vagues comme une mère sous ton flanc Viennent baiser le bas de tes reins Une tempête cogne contre l'ocre de mon cœur
Et tu files fabuleuse et marine comète Dans les sillons des embruns Que les nuages et les côtes contemplent Mon désir entier trop lointain
La route est si longue jusqu'à toi De cette coque, de cette rose La route est si longue en toi De cet écrin de bois
Et tu files oh! belle amie diaphane Au sein des écumes de mon corps Tu files dansante et riante de ma bouche qui se fane
Tu es tout l'immense océan et les plaines Les sentiers et la lumière Mon désir n'a plus de monde Quant l'horizon de toi n'est plus là
Je prie les pleines mers et chaque galet Sous mes pas foulant criant la courbe de tes seins Je prie ton navire et les veines de son bois Mêlant ma course à ceux des goélands
Mon désir d'une main désespéré tout entier
Je veux mêler mes doigts au creux des vagues aimer dans les perles de tes yeux Je veux couler dans ton cœur et de mes lèvres cueillir ton o
Mon aimé puisse-je caresser ton voyage marin Respirer tes cheveux et me rendre au vent? Nos baisés seront deux tourbillons foulant enfin Les vallées immergées de notre désir entier