Ces grives vertes perdues dans l'émeraude Que faites-vous si loin de vos herbes? Plongeant comme de folles pétales De vos arbres chéris
Oh! petits oiseaux des plaines Quels cris chantez-vous aux vagues Vos plumes sont collées et n'ont plus Le nectar sucré de vos champs Votre bec lape trop d'eau salée Pour être celle des prés
Oh! grives perdues le long des côtes Vous êtes comme moi, exilé
Ce vent n'est pas le votre Le votre berce la colline Et chuchote le chemin Le mien bat le rocher Et grimpe sur l'écume Ainsi grince le vent Soudain et si piquant
Mais quoi nos vers vous les piqué L'écaille brillante ne puisse-je avaler ?
Oh! grives fuyez les mouettes, leurs prés Doux sont les buissons, loin des frondes et des merles Laissez labourer les champs, la terre saignée Cueillez le papillon et les rayons d'été