Quand viendra l'heure de parcourir le monde, Sous leur regard il va falloir que je dorme, Par mon chemin entendu que neige fonde, Toujours éloignant tonnerre qui se forme.
Lorsque j'aurais ôté de mes mains l'encrier, Des paroles en secrets montées à s'unir, J'irai écouter ce que savent les pensées, A être combinées pour pouvoir nous offrir.
Comme soucieux de devoir aller y prendre, Des sommets connus de la raison les plus hauts, Aiguisé par tous sens, révolu d'attendre, S'y sentiront dans le trouble ces très fins mots.
Absorbé hors du stable de ma position, J'irai plonger en vivacité dans l'idée, La poursuivant de près pour trouver l'émotion, Et extraire le meilleur de ses facultés.
De cette présence en tous points déformée, Habillé d'un être devenu négligeant, On trouve aisément les moyens d'embrasser, La formule qui nous y laissera aimant.
Mélangé en ferveur aux effets de la vie, Détaché par l'esprit de cet état lointain, S'abandonne enfin, revient à son oubli, Voguant sans le souci, épris d'un temps divin.