Il suffit d'attendre la floraison D'un instant précis D'un simple moment de déraison Sans angoisse et sans soucis Attendre l'aube sur le parvis D'un temple séculaire Cueillir le vent de la vie Recevoir le parfum d'un cri solitaire.
Et comprendre.
Comprendre la solitude d'un espace La prière d'un exilé de l'île assoiffée Le jugement premier d'une voix sans traces Admettre la laideur comme un pas vers la beauté Glaner l'unique liberté Fuyant la morsure lénitive du vent Vivre une seconde d'éternité à l'horizon défait d'un conflit vacillant.