Voilé. Le ciel a froissé sa conscience. De s'interroger sur le pourquoi des choses. La destinée. Qui vient ? Qui s'en retourne ? Une croix dans l'océan céleste. Un vaisseau rouge poussé par les géants. Peut-être s'étonner ? Comme un phare entre aube et crépuscule.
Troublé. Il en est qui demande la raison. Raison d'être, raison de folie. Qui comprend ? Qui s'en détourne ? La peur nous tenaille. Le sang se glace au dégel des lointains. Le tout est rien. Le rien n'est plus. On croit ne pas voir ce qui est. Question de réponses; réponses aux questions. Qui danse au-dessus de nos têtes ? Un astre s'en vient; la Terre s'en inquiète.
Résigné. Le monde attend aux portes de l'enfer. Courir ? S'enfuir ? S'alarmer ? Le prophète a tout dit; s'en est allé. Le jugement est à venir; l'avenir nous le dira. L'armée des anges fendra les cieux écarlates. Orée d'un temps, seuil d'une ère. Juste quelques cendres, un phœnix, un géant. Pourquoi ? Depuis quand ? Un sage nous le dira. C'était écrit. Il fallait croire. Il est tard, bien trop tard. La croix s'enflamme. Chaque étincelle, un corps, une âme.
Sauvé. Il en va de notre existence. Appeler le jour ce qui sera la nuit. Nommer l'ombre, une clarté. En fait une apparence, un récit vierge. Comme une absence devenue présence. S'étonner ? S'interroger ? Juste un linceul couvrant la vérité. Ce temps-là, tout sera fait, tout sera dit. Peut-être un après...
