L'herbe du matin ruisselle les malheurs de la nuit La lune vaporeuse au regard trouble S'évanouit au jour nouveau déjà mutilé Les nuages s'en vont en lambeaux Se séparent, se déchirent
Tandis qu'au loin s'arrête un cœur.
La porte est close, les volets fermés Tout dort encore au creux des maisons Où les anciens veillent l'été mourant Sur un lit de feuilles délavées Cousues d'or et de diamants
Tandis qu'au loin s'arrête un cœur.
L'aube se lève, l'enfant va naître Vision du monde, angoisse du lendemain On sent depuis toujours comme une force qui gronde Sournoisement sous nos pas Comme un magma lourd, écrasant, épais