Vos
poèmes

C'est mi-juillet et l'air explose.
La chambre sue l'insecticide.
Mon corps-calvaire se repose.
Le thermomètre se suicide.

Chaque geste est vide de sens.
Tout devient flou dans la mémoire.
Le soir voit naître le silence.
Les draps s'endorment dans l'armoire.

Loin, très loin, dansent les rumeurs.
Un sang noir souille les galets.
Des feux rougeoient sur les hauteurs.
La quiétude est à mon chevet.

C'est mi-juillet et l'air explose.
Des êtres vont vers l'infini.
Chaque nouvelle est overdose.
La douleur est infinie.

La solitude étreint des cœurs.
La canicule est ivre d'or.
Les anciens tombent en malheur.
Abandonné, l'enfant s'endort.

L'été d'enfer rythme les temps
De joie, de peine et de souffrance.
Chacun connaît depuis longtemps
L'esprit de l'autre et son errance.