La mer a pris l'enfant d'écume Au sein de son ventre émeraude. La vie s'échappe, se consume Au temps d'hiver, au vent qui rôde. Son âme est en voyage-rêve Au-delà des gouffres béants.
L'aube étincelante se lève Drapée de nacre et de diamant. Au monde des vivants commence Un nouveau jour de joie, de peine. Les heures rythment la cadence Des gestes, des voix hors d'haleine.
Au fond de l'océan-mystère L'ange d'écume écoute et veille. Il prie pour son frère et sa mère Et guide les pas en éveil.
Au-delà des cris, des douleurs, Des croyances qui nous dérangent, Du cœur des limbes de douceur, La mère entend son petit ange.