Les tables vertes vont quitter la classe. À l'instant des vacances espérées, L'école dégouline aux heures lasses. C'est l'été; c'est le feu; c'est la récré.
Les chaises molles dépérissent toutes. Le lino jette un dernier bout de craie. L'éponge éclate en sanglots de déroute. Le tableau reverdit sans un regret.
Juin s'en va laissant brûler la saint-Jean: Bûcher d'idées, de pensées, de cahiers, Cendres de joie, flammes du jugement. C'est l'été; c'est le feu; c'est la récré.
La cour digère les dernières billes. Un vent d'orage émiette les goûters. Des murs, suintent d'innocentes vétilles. L'étude a retourné son sablier.
Juillet entrouvre son carnet de bal. Août allume un cierge à l'Immaculée. L'école a préparé toutes ses malles. C'est l'été; c'est le feu; c'est la récré.