L'horizon fuyait devant eux De rose affamée, de pierre meurtrie Comme un calvaire mutilé Croix blessées aux membres décomposés Le temps n'existait plus Seul, un souffle persistant Une bise tenace, impitoyable Louve errante et solitaire Marquait le silence blanc D'une trace sonore délirante.
Et Fédor mourut. Il commença par mourir Puis il tomba.
Le monde fuyait devant eux De pleurs effacés, de cris engourdis Comme des ventis mutilés Corps gisants aux membres déchirés La raison n'existait plus Seul, un murmure angoissant Un râle insoutenable Appel désespéré de la chair Marquait le silence blanc D'une coupure écumante.
Et Igor mourut. On finit par le guérir Puis on le fusilla...