Comme un feu de Saint-Jean Au matin d'un été Comme un envol d'étincelles De sucre et de miel Voici le brasier rougeoyant Tapi dans son écrin noir.
La plume du poète Saigne une encre d'aventures Comme un foyer consumé Dans l'âtre du pardon.
C'est juin, le mois des roses. Tout s'embellit Tout devient fruit. Le cadran du vieux mur Marque les instants solaires.
Comme un feu de Saint-Jean Au soir d'un printemps Comme un baiser volé D'agrume et de verveine Voici la passion dévorante Qui lie les amants de la nuit.
La plume du poète Enlumine l'instant délicat Comme un chef- d'œuvre éternel D'amour, de déraison.
C'est juin, le mois sacré. Tout s'illumine. Tout chante et reverdit. Puis les braises deviennent grises Et meurent à l'instant crépusculaire.